dimanche 24 mai 2020

Déconfinement : Jour 14




J’ai essayé tout le week-end d’aller m’acheter un vélo. Oui, neuf, car je n’ai pas eu de vélo neuf depuis deux décennies. Jamais réussi. Les magasins pris d’assaut, les gens survoltés, prêts à attendre 2h devant chez Décathlon pour aller acheter une paire de lacets jaunes. Je ne suis jamais descendue de la voiture, j’ai juste fait le tour. Plusieurs fois, pour être sûre. Tant pis, je m’achèterai un pédalo.

Le monde va bien, messieurs, dames, il tourne rond… l’Humain consomme donc il est. Pour ceux qui pensaient naïvement comme moi, que ce qui nous arrive cette année aurait pu lui faire prendre conscience de quelque chose, merci de repousser vos attentes à 2058. 

Forte de cet enseignement, j’ai consacré mon week-end au jardin et aux 3 enfants qui ravissent notre cœur. (Si bébé Stitch pouvait se lever vers 6h15 au lieu de 5h45, ça me ravirait encore plus). Nous avons planté, ratissé, ramassé, construit des bordures... Tout cela sous l’œil attentif de Roussette qui, grâce à ses ailes, me demande de planter telle chose par ci, telle chose par-là, en pointant ses désirs. Je sens qu’elle va manger mes butternuts. Mais comme je l’aime au-delà de mes légumes, je veux bien lui en laisser un peu.

Nous avons pu profiter également d’un jour de pluie pour se ressourcer ensemble, en famille. Avoir des discussions profondes sur les drogues dures avec Fille Aînée, pleine de questions. Sur la puberté et les joies de la vie, avec Mini Pirate, pleine de questions. Sur le fromage à pâte molle avec Bébé Stitch, très intéressé.

Je me suis renseignée sur la pratique de la turbo-sieste tout en faisant la vaisselle ou la lessive. J’ai juste réussi à baver dans le linge propre. Je ne considère pas cela comme un échec, je vais réessayer dès que je peux.

Je me suis rasée la moitié de la tête en me disant que « Punk is not dead » et que ce n’est pas parce que je suis à la tête d’une smala recomposée de 3 enfants n’ayant aucun le même père et la même mère (en même temps), qu’il fallait que je me complaise dans le rôle de la mamie quadra. J’ai donc revêtu mes plus beau jeans troués, mes docks, et mes pins sur ma veste en jeans, j’ai pris Roussette sous le bras et je suis allée faire un tour dans ma Hyundai Atos Prime, The voiture. Dommage, j’ai pas pu ouvrir la fenêtre car elle bloquée. Mais Roussette était tellement contente qu’à chaque virage, elle pondait un œuf.



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