Ah le week-end est enfin arrivé !
Cette première semaine a rejoint de loin mes plus longues heures d’angoisses et
son gros lot de tristesse. Comme je suis là pour vous faire rire, je ne vais
pas vous raconter les dizaines de raisons qui me donnent envie de me terrer
très loin du monde des humains, pour rejoindre une communauté de renards, qui m’accueilleraient
les pattes ouvertes comme une des leurs. Je veux bien me teindre en rousse s’il
le faut. Même les poils des jambes.
Bref. Ce semi-confinement a offert
un repos de l’âme pour certains dont je fais partie. Repos vite terminé avec le
relancement de l’économie, et ouverture des garderi.. des écoles.
Quelle joie de se revoir avec
les copains. Mini Pirate, un peu la boule au ventre était fort heureuse de retrouver
ses camarades. Ce qui est bien, c’est que nous pouvons profiter de réapprendre
les jours de la semaine et les mois. Car comme les enfants vont à l’école le
mardi, jeudi, lundi, jeudi, vendredi matin, mardi...c’est plus complètement
clair. Et les mois, pareil : janvier, février, confinement, mai…. Les années,
c’est plus facile. Avant le confinement, Après. Je vais reprendre ça avec Mini
Pirate. On va dessiner une ligne du temps.
L’Homme s’en sort le mieux. Il
trouve du plaisir avec ses classes. Et Bébé Stitch et moi, on les regarde aller
et venir. On a l’impression d’être une meute, éparpillée. Par la force des
choses, on réutilise la voiture pour faire des grands trajets. Et plus la vie
reprend ses droits, enlevant à nombre d’entre nous les angoisses de l’arrêt, plus
chez moi, elles grossissent et viennent se coller à ma peau, comme un rideau de
douche mouillé, m’enroulent et m’empêchent de respirer. Il y a peu de choses
que je n’ai su accepter, même l’impensable. Mais là, j’ai vraiment plus envie
de continuer comme ça.
Je vais aller chercher quelques
feuilles et branchages, fabriquer mon nid et prendre mes petits. Leur apprendre
la vie en mangeant des pissenlits et des fleurs de bourrache. Retirer mon
argent des banques, planter mes légumes dans un coin de clairière, lire de la
poésie et chanter du Bach avec L’Homme. Autour du feu, je vais remettre des
cordes à ma guitare, le piano ne va pas rentrer dans le terrier.
Ce sera chouette, on sera
enfin à notre place, on ne sauvera plus la nature, on prendra soin du vivant
car nous en faisons partie mais nous l’avons clivé en disant « les humains », « la nature »…foutaise
que tout ça. Nous sommes un tout.
Du coup est-ce vraiment
nécessaire de réapprendre les jours de la semaine ?
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