J’adore mon titre.
Ces deux mots sont totalement incompatibles. C’est comme si on disait un truc
du genre : « Que la neige est chaude cet hiver ! » ou
« Comme les courses sont agréables à faire le samedi à 18h37 au Carrefour
Market, avec mes 5 enfants ! ».
Les vraies
vacances, c’est AVANT les vacances et ça ne dure pas longtemps. C’est le moment
où, au mois de février, on réserve la maison au bord de la mer pour juillet. Et
comme on part tous les 3 ans, on réserve bien à l’avance, au soleil, parce
qu’on a froid. Après on regrette, mais après également.
Donc réservation,
ok. Paiement des vacances, ok. Jour J-1 : préparation des valises, pas ok.
Oui il fait chaud,
oui c’est la canicule. Donc pendant que, Mini-pirate, Fille Ainée et mon Mari,
se baignent dans la petite piscine du jardin ombragé, Moi, je prépare les
valises pour tout ce petit monde.
Cinq heures et
quatre litres de transpiration plus tard, les valises, le pique-nique pour le
voyage, les 25 bouteilles d’eau, le ménage et les dernières courses sont
faites. Mes trois amours me crient alors : « Viens dans la piscine,
ça rafraichit !!» Ah bon ??? Là, la femme obscure qui est en moi
commence à prendre la place de Gentille Maman. Je sors sur le perron et envoie
vulgairement chier tout le monde. Ca ne sert à rien, ça laisse tout le monde
les bras ballants, la bouche ouverte mais ça fait un bien monstrueux à
l’intérieur de mes tripes, même si après 2 minutes je culpabilise. Passons.
Le voyage débute
par un changement de dernière minute, celui de la voiture. La grosse auto
confortable de papa sans clim (je vous raconterai une autre fois l’histoire de
la clim), contre celle de maman, toute petite, mais avec clim. Je suis snob,
moi ? Non, j’ai chaud, et je ne veux pas que ma famille encoure le risque
de bégayer à vie à cause d’un de mes pétages de plomb dans un bouchon
autoroutier.
C’est donc tous
serrés dans ma petite voiture, mais au frais, que j’ai jeté la moitié des
bagages par la fenêtre. Il ne me reste plus qu’une culotte et des palmes pour
la semaine. Et les filles ont chacune un chapeau mais pas de chaussures. Quant
à l’homme je crois que j’ai lancé toute sa valise. Tant pis, on y va !
Je ne vais pas
vous faire l’affront de vous raconter le voyage, entre les « on est
bientôt arrivé » après 10 km et « j’ai besoin de faire pipi »
après une heure de pause. A un moment, j’ai même souhaité que ma douce moitié
m’oublie sur une aire d’autoroute.
Ça y est, 26
arrêts et quelques heures plus tard, nous y sommes. « The place not to be
in the summer » : « La Côte d’Azur », et nous, nous y
sommes. L’homme fait la gueule parce qu’il voulait aller dans les Grisons. Il
fait 35° à l’ombre et je perds trois litres d’eau minute. Je ressemble à une
flaque qui se déplace. Mais je me dois de rester digne pour montrer aux filles que c’était une super
bonne idée.
Avec mon TOC que
tout doit être parfait, surtout moi, (et ça marche jamais évidemment), je suis
partie faire les courses le samedi même de mon arrivée sur la Côte. En arrivant
au supermarché j’ai cru à une plaisanterie. Il y avait nettement plus de
touristes avec leur caddy que de yaourts dans les rayons frais, c’est vous
dire ! (J’ai toujours trouvé hallucinant le nombre de yaourts différents,
dans les supermarchés français. C’est vertigineux.)
Une fois les 750km
et les courses faites, les filles sont fines prêtes pour aller à la plage. Moi
je paierais pour dormir 6 jours, le corps entièrement recouvert de glaçons.
Mais comme nous sommes des parents supers (ou trop cons, à voir), nous partons
avec le sac, parasol, linges, manchons, tubas, palmes, filets à poisson,
chapeaux, crèmes solaires, gouter, etc. Je VEUX le sac de Mary Poppins.
Pour sa première
fois dans l’eau de mer, Mini-pirate pense qu’il y a trop de sel et que, (je
cite) : « ça ne donne pas un bon petit goût ». Ok, je
communiquerai plus loin, à Dieu ? Ou à celui qui dose la vinaigrette
là-haut ?
La semaine se
déroule donc entre la mer et la pêche aux poissons et la piscine et la pêche
aux bactéries (l’homme rentre avec une double otite, ce n’est pas si résistant
que ça ces bêtes là !).
Sur la plage, une
énorme vague de nostalgie me prend à la gorge, à l’époque, je débarquais à 11h,
topless, corps de rêve, bronzée, je me remettais à peine d’une nuit trop
arrosée et dansante avec le magnifique Rafael rencontré sur le port entre deux
discos…
Aujourd’hui, je
débarque avec toute la troupe à 8h45, avec mon vieux costume de bain à rayure,
dans lequel je perds le haut dès que je plonge, je prends place entre 26
familles partagées en deux groupes ; le groupe 1 : Les vieux qui ne
supportent plus le chaud, et le groupe 2 : Les familles avec enfants qui
ne veulent pas attraper de coup de soleil trop violent et qui tiennent à la
peau diaphane de leurs chérubins. Dans cette catégorie là, il y a même des
extra-terrestre. Il existe des combinaisons anti-UV pour enfant, c’est-à-dire,
t-shirt, caleçon, casquette avec rabat à l’arrière pour protéger la nuque et
chaussure pour pas que ces petits pieds délicats marchent sur un grain de sable
trop aiguisé. J’ai remarqué, en plus que votre gosse a l’air con, il a froid
dès qu’il sort de l’eau et pour longtemps car ça met des plombes à sécher ce
truc moche.
A la piscine, sous
le prétexte d’apprendre à Fille ainée à faire la roulade dans l’eau et le
poirier, je m’éclate comme une gamine. J’aurais pu faire ça toute la semaine du
soir au matin.
Ça a quand même du
bon de faire des enfants, parce qu’après on a une bonne excuse pour faire les
gosses tout le temps, sans se poser de questions.
Sept jours plus
tard, après 3600 marches pour atteindre la piscine (300 marches pour aller à la
piscine depuis la maison), 100 kilos de linges de bains et de manchons portés,
7 nuit trop courtes pour être considérées comme des nuits, qui plus est à 50cm
des filles, et 25 piqûres de moustiques, nous sommes rentrés, pas reposés du
tout. Presque contents de réintégrer un espace plus grand, et notre routine.
J’ai promis à mon Mari que j’irai en Normandie l’an prochain.
Mais cela ne m’a
pas empêché de faire la gueule trois jours en rentrant, parce que j’ai eu un
gros coup de mou, celui de n’avoir peut-être pas assez profité de l’instant, et
là une fois en Suisse à regarder ma vie, j’ai eu envie de la piscine et la mer
TOUSSSUITE. Et aussi la vue sur le large le matin, et les poissons qui vous
titillent les pieds et … et… la peau pleine de sable et de sel qui rend l’homme
si sensuel, et les enfants qui rigolent en se jetant dans l’eau, les bras à la
Stallone à cause des manchons. Mumpffff. J’aurais du faire l’amour à mon homme
tout les soirs et rire de toutes mes dents bien plus fort et bien plus souvent.
Je vais apprendre à vivre le moment présent, je suis certaine de trouver une
centaine de livres là-dessus et ensuite je partirai trois semaines pour bien
profiter. Seule.
Merci :-)
RépondreSupprimerEt vive mes vacances en Colombie sans mes enfants ;-)
Mouha