On se demande ce qui restera
de nous après. Une fois que l’on pourra ressortir libre et à notre guise,
comme avant.
Les courses : munie d’un
rouleau de scotch, je me vois déjà en train de pauser mes lignes de distanciation
avec mon double mètre et mes ciseaux. Et engueuler tous les clients qui prennent
deux paquets de farine.
Dehors : L’Homme s’échine
à faire des allers et retour à vélo entre la ville et le domicile, rattraper
les kilomètres d’air pur sacrifiés comme un forcené.
Les autres : leur rouler
des pelles dans un débordement de joie et d’envie de proximité.
Les enfants : les placer
deux mois en camp de sport au Tessin.
Le couple : le placer,
deux mois en camp de sport en Turquie.
Les chats : leur laisser définitivement
l’appartement.
La nature : tondre ces
primevères qui nous ont nargués pendant des semaines.
L’école : prévoir un
budget de min. 500.- pour le cadeau de fin d’année à la maitresse. Des Dieux,
ces gens-là !
Les parents : aller les
voir tous les deux jours pour leur dire qu’ils peuvent sortir et qu’ils ARRÊTENT
de se laver les mains !
Le PQ : vendre le stock
sur internet.
L’argent : griller les
économies substantielles dans l’achat d’une baignoire à bulles ou d’un aspirateur
autonome.
Le jardin : manger en une
fois toutes les tomates plantées durant cette période en chantant Il est
liiiiiibre Maaax !
Le savon liquide : ne
plus jamais se laver les mains. Le vendre avec le PQ.
Nos mains : se renseigner
sur la faisabilité d’une greffe de fesse pour les réparer.
Phrase du jour :
On est tout petit. Mais on a du
PQ.
Ah ben
je vais aller regarder la fin de « Chernobyl ». L’Homme
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